De tout temps, l'homme a cherché à s'entourer d'animaux familiers. En un premier stade, il a vraisemblablement visé à pourvoir son garde-manger de victuailles fraîches et faciles à saisir, lui épargnant de pénibles chasses les jours où il ne se sentait pas en forme et durant les saisons où le gibier était rare.
Très tôt aussi, il doit avoir sympathisé avec certains animaux, plus ou moins ses commensaux, qui rôdaient aux alentours de son campement : les chiens et les chats furent sans doute parmi les premiers animaux domestiqués par affection et non plus dans un but purement utilitaire.
De nos jours, l'homme, de plus en plus éloigné de la nature par ses occupations professionnelles, cherche plus ou moins consciemment à renouer avec une vie moins artificielle. Cette tendance explique le succès des « mises au vert » et des secondes résidences à la campagne, l'engouement pour les voyages vers des sites naturels encore préservés et les visites en foule aux jardins zoologiques. Il est aussi symptomatique de constater que les émissions télévisées consacrées aux animaux sont celles qui recueillent les taux d'écoute les plus impressionnants.
Les enfants, êtres plus proches de la nature parce que pas encore complètement déformés par le mode de vie démentiel des adultes d'aujourd'hui, ressentent toujours une attirance instinctive pour certains animaux. Cela peut contrarier les parents qui songent aux ennuis qu'amène la détention d'animaux. Qu'ils surmontent leur répugnance et pensent à tout ce qu'un animal peut apporter à leurs gosses : d'abord, et très simplement, la joie du cadeau inhabituel ; ensuite, un amusement extraordinairement instructif. Un animal est un compagnon qui donne une merveilleuse « leçon de choses » à l'enfant ; il éveille et affermit son sens des responsabilités par les soins qu'il réclame, il l'engage à dispenser son affection à titre gracieux et lui inculque le respect de la vie. L'animal est vraiment un élément d'éducation et de formation irremplaçable.
La relation affective la plus parfaite se réalise entre l'enfant et son chien. Hélas, il n'est pas toujours commode d'élever une bête ayant déjà une certaine taille. Par ailleurs, chien et chienne ne montrent pas une « vie de ménage » très intéressante. Des animaux plus petits sont une source d'enrichissement plus grand pour ce qui est des « connaissances de la vie » et ne finit, du reste, aucunement double emploi avec un chien.
Détenir des petits animaux est également indiqué pour l'adulte qui en retirera des moments de détente incomparable tout en répondant à son désir de se rapprocher de la nature.
Pour le meilleur et pour le pire
Si l'on a voulu posséder un animal, il faut consentir à s'en occuper. pour le meilleur et pour le pire.
Si vous avez reçu l'animal en cadeau ou si vous l'avez gagné à une tombola, vous devez considérer que, par votre acceptation, vous vous êtes engagé à le soigner le plus correctement possible...
Posséder un animal. c'est être responsable de son bien-être : cela entraîne quelques frais, vous oblige à pourvoir à son entretien — nourriture et soins divers pour le maintenir en bonne santé et heureux — et peut poser des problèmes pour les vacances. Il faut peser tous ces points et ne se lancer dans l'aventure que si l'on est certain de pouvoir en assumer toutes les charges.
Si votre enfant réclame un animal. mettez-le devant ses responsabilités, parlez avec lui de ce qui l'attend. faites bien sentir qu'un animal n'est pas un jouet que l'on peut délaisser.
Le cobaye ou le hamster vous ayant été « arraché » contre mille promesses. surveillez la façon d'agir de l'enfant. L'animal doit être bien traité, mais non gâté. Inculquez à votre enfant le respect de la vie. D'un autre côté, vous devez aussi veiller — et cela demande énormément de tact — à ce qu'il ne s'établisse pas une intimité excessive et de mauvais aloi entre enfant et animal.
Enfin, ne perdez jamais de vue qu'un animal peut véhiculer et transmettre des germes de maladies. Bannissez les embrassades et autres manifestations amicales déplacées. ridicules et dangereuses. Lavez-vous soigneusement les mains après avoir manipulé un animal ou des accessoires ayant été en contact avec lui. Il va sans dire que vous obligerez vos enfants et vos proches à agir de même...
Un rien de zoologie
L'homme est un animal curieux : il observe, expérimente. analyse. synthétise, émet des hypothèses, échafaude des théories. formule des lois et se délecte des exceptions qui l'aiguillent vers de nouvelles recherches et découvertes. Cette disposition d'esprit l'a conduit à développer ses connaissances et à les classer sous différentes rubriques.
La discipline scientifique qui se consacre aux animaux s'est longtemps appelée zoologie, sans plus. Très vite, on s'est aperçu de l'interdépendance de la zoologie et de plusieurs autres disciplines : botanique, biologie. génétique, physique, chimie, mathématiques. Puis on s'est préoccupé du comportement des animaux, et la psychologie animale a conduit à réviser certaines notions en psychologie humaine. S'ouvrent alors de nouveaux horizons philosophiques et métaphysiques.
Tout cela mériterait de longs développements, mais nous éloignerait trop de notre sujet. Nous en avons fait mention dans le simple but d'attirer l'attention sur les conséquences possibles de la détention de la moindre souris blanche. N'est-il pas permis de rêver ?
La systématique
De l'amibe unicellulaire jusqu'à l'homme au cerveau extraordinairement complexe, en passant par les êtres pluricellulaires sans organes différenciés, on est frappé par une sorte de « continuité dirigée » qui amène la plupart des savants à opter pour la théorie de l'évolutionnisme. Toutefois, pour des motifs de clarté et pour des raisons didactiques. les biologistes se sont efforcés de classifier les êtres vivants en différents embranchements qui eux-mêmes se subdivisent en sous-embranchements, classes, ordres, sous-ordres, familles, variétés, etc. Cette classification fait l'objet d'une étude particulière : la systématique.
Les animaux familiers étudiés dans le présent cours appartiennent tous à l'embranchement des cordates (ils possèdent une corde dorsale constituée de voies nerveuses) et au sous-embranchement des craniates ou vertébrés qui rassemble les animaux les plus évolués.
Parmi les vertébrés qui vont retenir notre attention, cerrtains appartiennent à la classe culminante du règne animal : les mammifères. Par ordre décroissant d'évolution, nous nous intéresserons aux classes des oiseaux, des reptiles et des amphibiens (ou batraciens).