Pour bien comprendre la cellulite, on commence par appréhender le phénomène.

Explication du phénomène
Leçon Facile
A- A A+

Qu'est-ce que la graisse en général ? Une réserve de calories stockée par l'organisme prudent qui y aura recours en cas de manque. Ces calories se présentent sous la forme d'un corps gras s'étendant sous la peau sur l'ensemble du corps. En cas d'excès de réserves graisseuses, on dit qu'il y a obésité, cette obésité pouvant être générale ou localisée.

Ainsi, la graisse que l'on pourrait appeler « banale », qu'elle soit en densité normale ou en excès, peut aussi bien envahir tout le corps que se déposer à certains endroits du corps, suivant le sujet. La cellulite, elle, se fixe toujours à des points précis du corps : cuisses ou hanches, ventre, fesses, genoux, jambes, nuque, bras.

Une autre différence, non négligeable, entre la graisse cellulitique et l'autre est que, en dehors de cas d'obésité difficiles à réduire, la graisse de réserve est facile à éliminer par une meilleure diététique jointe à une meilleure hygiène de vie. Comme nous allons le voir au fil de ce cours, il n'en va pas de même pour la cellulite et nombre de lectrices ont déjà dû en faire la triste expérience : la silhouette en général s'amincit, parfois d'une façon exagérée, mais... on conserve les plaques de cellulite.

Ainsi, la cellulite est aussi une graisse, mais une graisse différente. Si on l'observe au microscope, on la découvre intimement mêlée à de l'eau et envahie de toxines. On peut la qualifier de « mauvaise graisse ».

Certains cellulitiques se posent souvent cette question : « Mes plaques de cellulite sont-elles des stockages de mon organisme, un trop-plein d'énergie qu'il me suffit de brûler pour les détruire ? » Nullement, et c'est pourquoi exercices ou culture physique ne sont pas recommandés avant la disparition des plaques : la graisse de la cellulite ne peut devenir énergie, donc être éliminée par des efforts, parce qu'elle est souvent œdémateuse (gorgée d'eau) et gavée de toxines, mais aussi parce qu'elle est prisonnière. Le docteur D... compare les zones cellulitiques du corps féminin à des éponges qui se trouveraient entre l'épiderme et le muscle, en plein tissu conjonctif, et qui, au lieu de demeurer plates et sèches, se gonfleraient brusquement d'eau, retiendraient celle- ci, mêlée à des toxines qui, habituellement, sont rejetées par l'organisme, et formeraient des boursouflures locales.

Eponges mises à part, c'est bien ce qui se passe en des endroits délimités, entre la peau et le muscle.

Coupe d'un epiderme

Si l'on ne traite pas cet amas de graisse, d'eau et de toxines qui forme la cellulite, celui-ci s'installe et finit par ne plus avoir d'échanges avec les autres zones du corps : on passe alors au stade de la cellulite dite ancienne ou « molle », plus difficile à traiter que la cellulite récente.

Au microscope, une cellulite qui s'est installée a un aspect opaque et fibreux ; en effet, un réseau de fibres s'est formé au fil des mois, qui emprisonne la masse graisseuse comme dans un épais filet, retenant graisse, eau, toxines, tel un corps indépendant mais douloureux au toucher.

Il est évident que ce phénomène ne peut être vaincu ni par des massages qui irritent les fibres et rendent l'amas douloureux pour rien, ni par des régimes alimentaires ou l'absorption de diurétiques qui atteignent seulement le reste du corps en dehors de la zone cellulitique, ni par des exercices qui font travailler simplement le muscle qui supporte l'amas cellulitique mais non celui- ci.

Coupe d'une cellulite ancienne

Comment se forme la cellulite ?

Prenons l'exemple d'une femme qui n'a jamais eu de réels problèmes de poids ni de ligne. Pour une raison X , elle va faire une poussée de cellulite classique, c'est-à-dire non mêlée à un excès de poids général. Elle va, par exemple, découvrir des amas cellulitiques sur les cuisses. Quelle qu'en soit la cause, que s'est-il passé au niveau des tissus conjonctifs, entre les muscles et la peau ?

Tout a commencé par une légère défectuosité de la circulation sanguine, par un trouble des capillaires (petits vaisseaux de surface). L'eau contenue dans le sang, au lieu de s'éliminer, est passée dans les tissus alentour, s'y est fixée tel un léger œdème. Parfois, cet œdème se résorbe de lui-même si la cause qui a provoqué le trouble a été faible ou limitée et, dans ce cas, la personne atteinte peut très bien ne s'apercevoir de rien. Si la cause qui a provoqué la formation œdémateuse se prolonge ou si un déséquilibre annexe s'y ajoute, l'eau demeure dans les tissus, y accumule des surcharges graisseuses : il y a alors formation de cellulite au premier stade. Elle est déjà visible à l'oeil et sensible au toucher. Au second stade, ainsi que nous l'avons vu plus haut, se formera le réseau fibreux de la cellulite installée ou cellulite ancienne.

Les trois types de cellulite

Tout en étant un phénomène indépendant et unique en soi, la cellulite peut, néanmoins, se présenter sous trois aspects différents.

La cellulite dure

Comme son nom l'indique, elle est de consistance ferme ; la masse de graisse est tassée et, à quantité égale, tient moins de place sous la peau qu'une masse identique de cellulite molle. On la voit moins à l'oeil nu, mais sa fermeté la rend plus nocive pour la région du corps qu'elle affecte. Appuyant sur les muscles, les chairs, le réseau sanguin et nerveux voisin, elle a tendance à les irriter et à provoquer plus facilement troubles circulatoires, varices, vergetures. Le docteur Dukan la qualifie de « large garrot qui empêche la peau et les tissus voisins de bien se nourrir et de bien s'oxygéner'. » La cellulite dure est le type même de toute cellulite récente, n'ayant généralement jamais été attaquée par quelque traitement ou régime que ce soit, ne serait-ce que parce qu'elle est, la plupart du temps, très discrète.

On rencontre ce type de cellulite le plus souvent chez les très jeunes femmes, les sportives qui cessent leur activité, les femmes de poids normal ou qui n'ont jamais eu de problèmes de ligne.

La cellulite molle

Elle est le contraire de la précédente, tant par son aspect nettement visible à ses masses encombrantes, que par sa tenue entre muscles et peau. La masse molle évolue sans peine et sans entraver l'activité des systèmes environnants. Pourtant, contrairement à ce que l'on pourrait croire, tout en n'entraînant pas les troubles locaux que provoque la cellulite dure, la cellulite molle a des retentissements plus graves sur l'organisme.

La cellulite molle est le fait de sujets fragiles, facilement déprimés ou fatigués. On la trouve souvent aussi chez les femmes qui ont toujours eu des difficultés à se muscler ou qui ont eu très tôt des problèmes circulatoires, et enfin chez la plupart des cellulitiques à caractère apathique. A cette liste, les spécialistes ajoutent les patients ayant suivi des traitements ou régimes d'une manière fantaisiste, essayant l'un, y renonçant, en essayant un autre, etc.

La cellulite formant œdème

Un œdème c'est, extérieurement, un gonflement de la peau ou un boursouflement de l'extrémité d'un membre ou des jointures : doigts, chevilles, par exemple. Un pincement sur un épiderme œdémateux forme une double marque caractéristique. La cellulite en elle-même contient déjà de l'eau, mais lorsqu'elle atteint le stade de la cellulite à œdème, la teneur en eau est accentuée, et l'eau retenue par l'amas graisseux, emprisonné par les fibres, provoque une accentuation dangereuse de tous les phénomènes congestifs, irritants, douloureux, cités plus haut. La cellulite à forme œdémateuse est la plus grave ; heureusement, les spécialistes reconnaissent que c'est aussi la plus rare. Affection typiquement féminine, elle débute généralement dès la puberté avec des crises survenant quelques jours avant les règles, et se fixe sur le bas du corps : taille, bassin, cuisses, genoux, chevilles ou même l'ensemble des jambes. Durant un certain temps qui peut s'échelonner sur plusieurs années, les crises s'atténuent et resurgissent au rythme des cycles. Vient un moment (suite de grossesse, ménopause) où œdème demeure ; la cellulite se fixe et, chez la femme plus âgée, provoque des amas fatigants et inesthétiques, principalement à partir de la taille jusqu'aux chevilles.

Connectez-vous pour pouvoir ajouter un commentaire. Pas encore inscrit ? inscrivez-vous ici.

Leçon validé
Crée un cours